Un psychologue américain a trouvé la solution pour réinsérer la plupart des SDF

Un psychologue américain a mis au point une méthode pour venir en aide aux sans-abris. Déjà adaptée à plusieurs villes américaines depuis quelques années, cette méthode s’avère vraiment efficace tout en s’inscrivant dans la durée.

« Donnez un foyer à un sans-abri et vous résoudrez les problèmes de marginalisation », déclare Sam Tsemberis, psychologue dont la méthode envers les sans domicile fixe est désormais reconnue par les spécialistes.

Ce praticien a fait l’objet d’une rencontre relatée dans un article du Washington Post ce 6 mai 2015. En avril, les pouvoirs publics de l’état de l’Utah ont affirmé avoir combattu la condition des SDF jusqu’à pratiquement l’éradiquer. La méthode en question a donc pour première action de reloger les sans-abris

Les pouvoirs publics incarnés par les centres d’aide aux sans-abris ont instauré un système de récompense, c’est-à-dire que les bénéficiaires se voient proposer un logement seulement s’ils arrivent à se débarrasser de leur dépendance. Ainsi, les SDF alcooliques, drogués et psychotiques doivent assumer cette épreuve avant d’espérer avoir un toit au-dessus de leur tête.

Logique ? Pas pour Sam Tsemberis, dont le modèle préconise l’octroi d’un logement aux SDF comme base pour instaurer une dynamique positive dans leur vie. Depuis 1992, il est le PDG de « Pathways to Housing » (voie vers un logement) qui revendique l’idée que le logement est un droit fondamental pour tous. Le principal programme, celui reconnu par les spécialistes, a été baptisé « Housing First » (un logement d’abord).

Cette méthode a été appliquée avec succès dans les villes de New York, Washington, Philadelphie et dans l’état du Vermont, entre autres. Pas moins de 11 villes ont été « traitées » par le gouvernement fédéral, arrangeant la situation de 734 SDF, réduisant le taux de toxicomanie de manière spectaculaire et diminuant également les dépenses de santé de moitié. Quelques années avant ce succès, Sam Tsemberis a suivi durant quelque temps les 139 premières personnes relogées immédiatement. 85 % d’entre elles avaient pu garder leur logement.

Le succès de la méthode du psychologue a permis de relancer le débat au sein des organismes d’aide aux sans-abris, surtout à propos de l’aspect financier. En effet, en reprenant les affirmations de l’état de l’Utah, les dépenses liées à la santé, mais également à la police et à l’incarcération coûtent aujourd’hui 12 000 dollars grâce à la méthode « Housing First », contre 20 000 auparavant.

Sources : Washington PostLe Vif