C’est désormais chose commune depuis quelques années. Les consommateurs sont de plus en plus informés et intéressés par les produits qu’ils utilisent tous les jours. Et les ceux de la salle de bains ne font pas exception. Cosmétiques, gels douche, shampoings et autres dentifrices… Autant de produits du quotidien que nous choisissons souvent avec précaution pour prendre soin de notre corps. Alors, qu’en est-il des substances à fuir ? Vers quels produits se tourner ?
Les noms à fuir
Tout d’abord, il ne faut pas oublier que tous les produits chimiques ne sont pas forcément dangereux pour la santé, ou créés de manière artificielle. Au vu de toutes les publications qui traitent de substances dangereuses, il est vrai que c’est ce que l’on pourrait rapidement tomber dans la paranoïa.
Toutefois, il apparaît difficile d’établir une liste exhaustive des produits dangereux qui ne soit de surcroît pas assommante et difficile à retenir. Mais nous n’allons pas nous appesantir ici à faire un catalogue complet de toutes les propriétés chimiques des substances supposées et avérées dangereuses présentées.
Les tensioactifs
Pour résumer succinctement, c’est en partie grâce à eux que les shampoings ou gels douche moussent. On peut noter les trois principaux : le Sodium Lauryl Sulfate (SLS), le Sodium Laureth Sulfate (SLES) et l’Ammonium Lauryl Sulfate (ALS).
Les perturbateurs endocriniens
Ces substances forment ensemble une grande famille qui ne nous veut pas que du bien, puisque plusieurs d’entre elles sont aussi soupçonnées d’aider au développement de cancers. Voici quelques-unes :
- Les phtalates : diéthyle, dibutyle. Ils sont présents dans les matières plastiques et servent de parfum dans les produits d’hygiène.
- Les alkylphénols : nonylphénol, ils se trouvent également dans les plastiques.
- Les parabènes : propylbarabène, methylparabène, butylparabène, éthylparabène. Ayant un rôle de conservateurs, ils se trouvent également dans l’alimentation.
- Les filtres UV : ceux comme la benzophénone sont par exemple responsables d’allergies.
À leur sujet, le gouvernement prévoit la mise en place par l’ANSES d’une liste pour les recenser et mieux informer les consommateurs, et ce d’ici l’année 2021.
Mais aussi…
Présents dans les cosmétiques, les silicones comme le diméthicone étouffent notamment le cuir chevelu. Le triclosan apparaît aussi dans nombre de produits qualifiés d’anti-bactériens.
Privilégier les produits naturels
Heureusement, à ces informations peu rassurantes viennent se greffer des alternatives. Et étant donné que le hasard fait parfois bien les choses, il s’avère que ce qui est bon pour la santé est bien souvent bénéfique pour la planète ! Le plastique contient beaucoup de ces substances douteuses, et se présente clairement comme l’un des nombreux fossoyeurs de l’écosystème actuel.
En parallèle, de plus en plus de produits de soins et d’hygiène sont fabriqués de façon locale à partir d’ingrédients 100 % naturels, et sans emballage plastique si dommageable pour l’environnement. Consommer de cette manière évite aussi aux cosmétiques – et à plus forte raison aux produits du quotidien – de réduire leur empreinte écologique due aux transports.
Étant donné qu’ils contiennent malgré tout moins de produits chimiques, les produits d’hygiène bio et naturels sont donc à privilégier, ce n’est pas nouveau. Mais quelquefois, le conditionnement de certains reste problématique. D’autant plus lorsque l’on souhaite ne plus utiliser la plastique et éviter toutes les substances nocives qu’il contient.
Ne serait-ce qu’en France, environ 475 000 bouteilles de shampoing seraient achetées chaque jour. Ce sont autant de bouteilles plastiques qui sont destinées à devenir des déchets. Voilà qui donne matière à réfléchir.
Bannir le plastique, les avantages
- Bien évidemment, cela est synonyme de moins de produits toxiques, ce qui est donc meilleur pour la santé.
- Plus de packaging inutile. Certains ont beau être très jolis, il ne faut pas oublier que ça a un coût (commercial et écologique). Un shampoing solide est peut-être plus cher à l’achat, mais il dure plus longtemps et vous ne payez pas l’emballage. Vous n’achetez que l’essentiel.
- Moins de déchets, et pas seulement en termes d’emballages. Les résidus de gel douche, dentifrices et autres seront moins dangereux une fois dans les eaux usées s’ils contiennent moins de perturbateurs endocriniens.
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