Appréciez-vous les chaussures de grande marque ? Alors pourquoi ne pas vous informer un peu plus sur les raisons de leur prix parfois exorbitant ainsi que sur la répartition des bénéfices dont le grand perdant est l’ouvrier de base ?
Nous le savons tous (ou presque), les chaussures de sport de marque sont fabriquées dans des usines délocalisées en Asie dans certains pays où la main d’œuvre est peu chère comme le Vietnam, l’Indonésie ou encore la Thaïlande.
Selon le collectif Éthique sur Étiquette, il n’existe « aucune proportionnalité entre le prix de vente d’un objet et le salaire d’un ouvrier » puisque le prix de vente peut varier d’un magasin à un autre, tandis que l’ouvrier asiatique peut être affecté à n’importe quelle étape de la confection de la chaussure et même en fabriquer pour d’autres marques.
Comme l’indique le schéma ci-dessous qui montre bien le détail des coûts de fabrication et de distribution, les bénéfices nets de la grande marque et des distributeurs sont quasiment identiques tandis que ceux de l’usine représentent la moitié. Alors, que dire du salaire d’un seul employé ? Dérisoire, sans aucun doute.
Exemple de la marque Nike(Crédit schéma : Éthique sur Étiquette)
Selon l’Asia Floor Wage Alliance (AFWA), une alliance internationale de syndicats et d’activistes des droits du travail dans le domaine du textile, les salaires moyens dans ces pays sont inférieurs au salaire estimé « vital ». Pour Consoglobe, les employés de l’usine doivent se partager ensemble seulement 0,4 % des bénéfices nets. Pire, cette part reversée aux ouvriers n’aurait même pas évolué en vingt ans !
Les grandes marques tentent de soigner leur image en se montrant branchées et portées sur l’écologie et l’humain, mais en réalité, la situation des ouvriers ne s’améliore pas vraiment. Outre les faibles salaires, les employés doivent travailler dans des conditions parfois insoutenables, que ce soit au niveau de la sécurité ou encore des expositions à des produits chimiques.
Sources : Éthique sur l’Étiquette – ConsoGlobe