À quoi correspond le « Rémunérascore » qui pourrait être étiqueté sur les aliments ?

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Crédits : Pixabay.

Après le Nutriscore, voici le « Rémunérascore » ! Il s’agit d’un nouvel étiquetage que les parlementaires étudient actuellement et qui pourrait bientôt faire l’objet d’une expérimentation. Son objectif sera d’informer les consommateurs à propos de la rémunération des agriculteurs.

Évaluer la rémunération des agriculteurs

Tout le monde connaît le Nutriscore, ce système à cinq couleurs pour autant de valeurs allant de A à E. En place depuis 2016, ce système a pour objectif de permettre aux consommateurs de faire le choix de produits plus sains. De manière plus générale, le but est de participer au recul de certaines maladies telles que le diabète et l’obésité. Désormais, les parlementaires de la majorité souhaitent l’arrivée d’un nouvel étiquetage : le Rémunérascore, comme l’explique Ouest France dans un article du 18 juin 2021. D’une autre nature que le Nutriscore, le Rémunérascore est un système d’étiquetage délivrant une note à chaque produit en fonction de la valeur qui revient à l’agriculteur à l’origine ou ayant participé à l’élaboration du produit. 

Les députés de la majorité ont présenté cette mesure dans la proposition de loi Egalim 2, visant à protéger la rémunération des agriculteurs. Il y a plusieurs semaines, la mesure avait échoué lors de son insertion dans la loi Climat, et ce, face aux réticences du gouvernement. Lors de la commission des affaires économiques, les parlementaires ont toutefois voté en faveur d’une expérimentation du Rémunérascore pour une durée de cinq ans. En revanche, cette même expérimentation devra prochainement être confirmée en séance publique.

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Une mesure qui ne plait pas à tout le monde

Ce dossier est porté par la députée LREM de la Drôme Celia de Lavergne. Elle a affirmé que la Fédération Nationale Bovine (FNB) ainsi que d’autres filières étaient candidates pour l’expérimentation. Il faut dire que si les producteurs de bovins arrivent en tête dans ce volontariat, c’est à cause d’importantes difficultés. En effet, l’Observation de la Formation des Prix et des Marges (OFPM) a récemment indiqué que sur la dernière décennie, les éleveurs rencontraient de sérieux problèmes pour couvrir les coûts de production et se verser un salaire décent.

Celia de Lavergne désire avoir l’occasion de rapidement lancer le travail d’écriture de la méthodologie autour du Rémunérascore. Le but est de pouvoir tester cette même méthodologie sur certaines filières avec l’accord de la Commission européenne. Par ailleurs, les ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture ont annoncé la mise en place d’un groupe de travail sur le sujet.

Toutefois, il semble que la mise en place du Rémunérascore ne plait pas à tout le monde. Le Figaro cite une association de consommateurs percevant la mesure comme un aveu d’échec et une énième occasion de faire porter la responsabilité sur le consommateur. Selon elle, le partage de la valeur aurait dû faire l’objet d’un traitement plus précoce, à l’occasion de la loi Egalim 1 de 2018.