Vous êtes russe et la vie en ville vous insupporte au point que vous désirez changer d’air ? Le président Vladimir Poutine a ratifié une loi offrant divers avantages d’ordre financier à n’importe quel citoyen acceptant de s’installer dans l’Extrême-Orient du pays.
Selon un article du Moscow Times publié le 1er février 2017, la loi ratifiée en mai 2016 par Vladimir Poutine permet une installation de citoyens russes sur des terres arables sans qu’aucune taxe ni loyer ne leur soit demandé. La loi en question est donc entrée en vigueur ce mois-ci pour l’ensemble des citoyens du pays.
Les états fédéraux du Kamtchatka et de Yakoutie sont les principaux concernés et la mesure a pour vocation de rendre l’installation dans ces contrées plus attractive. Il s’agit également d’encourager les citoyens à se tourner plutôt vers l’agriculture et la pêche.
Plus précisément, chaque citoyen peut en formuler la demande, et ce, dans le cadre d’une location ou d’un achat de terre d’une surface d’un hectare avec une exonération de charges pendant cinq ans. Les citoyens pourront même obtenir cette terre gratuitement s’ils arrivent à démontrer aux autorités qu’ils en ont fait un usage productif.
Il faut savoir que la loi était déjà effective depuis juin 2016, mais la priorité était donnée aux habitants de l’Extrême-Orient russe, dont la population baisse année après année. Il s’agit donc de contenir cet exode, tout en tentant de faire venir de nouvelles personnes.
Cependant, si la loi est appréciée des médias pro-Kremlin, elle est accueillie avec un peu plus de recul par d’autres médias ayant encore un peu d’indépendance. C’est par exemple le cas du Moskovsky Komsomolets qui estime que le fait de rentabiliser un hectare de terres arables dans cette région au climat difficile serait mission quasi impossible.
Selon la BBC, des habitants locaux craignaient même une invasion de nouveaux arrivants comme en témoignent les inquiétudes du gouvernement de l’état fédéral de Yakoutie parlant de « ruée vers l’or » de citoyens russes espérant trouver des ressources sur l’hectare de terre qui leur serait alloué.