Les habitants de ce petit état du Sud-est asiatique ne pourront pas célébrer Noël au risque de se voir infliger une sévère peine de prison et une amende conséquente.
Le Sultanat de Brunei est un petit état de l’île de Bornéo, cette dernière étant également partagée entre la Malaisie et l’Indonésie. Brunei est d’ailleurs enclavé dans l’état malaisien de Sarawak. Environ 75% de la population de Brunei est de confession musulmane (13% de bouddhistes, 10% de chrétiens), pour environ 420.000 habitants (2014).
Ce petit pays a tout récemment adopté une mesure visant à interdire la célébration des fêtes de Noël, une initiative soutenue par les chefs religieux locaux, ces derniers pensant que fêter Noël est synonyme de corruption de la foi musulmane. En effet, cette interdiction formelle ne concerne que la population se réclamant de la foi musulmane. Quant aux non-musulmans, ils pourront fêter Noël, mais dans un cadre strictement privé, ainsi il sera impossible d’arborer des chapeaux de Père Noël ou autres déguisements, qui seront proscrits dans l’espace public.
Tout de même, les contrevenants à cette interdiction s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à 5 années d’emprisonnement et 20.000 euros d’amende. Depuis, une campagne sur la toile provoque le Sultanat par le biais du hashtag #MyTreedom, où des photos et images de Noël sont partagées, provenant parfois du monde entier.
Christians in the Middle East post festive photos on #MyTreedom Facebook page | Daily Mail Online https://t.co/WBxoj0CNS3
— ⠠⠅⠑⠊⠗⠑⠝ ⠠⠍⠊⠞⠉⠓⠑⠇⠇ (@keirenmitchell) 23 Décembre 2015
#MyTreedom Campaign Highlights Christmas Celebrations Despite Persecution https://t.co/kgwEuot1E3 pic.twitter.com/l1JDqXjZTm
— N Wofford (@WoffordN) 18 Décembre 2015
Cette interdiction a été mise en place à Brunei par le sultan Hassanal Bolkiah en 2014, la même année que l’entrée en vigueur de la charia, devenant le seul pays du Sud-est asiatique à l’appliquer. Rappelons que cet état est l’un des plus riches du monde (en PIB par habitant), grâce à d’énormes réserves en hydrocarbures.
Sources : Direct Matin – La Dépêche – Geopolis