Savez-vous que des œufs provenant d’un même élevage peuvent se retrouver sous divers emballages en supermarché, et ce a des prix différents ? En effet, il s’agit de bien vérifier le code sur la coquille de l’œuf, afin de ne pas se faire berner.
Un œuf issu d’un élevage peut être estampillé d’une marque nationale, d’une marque distributeur (E.Leclerc ou Carrefour par exemple), ou encore en tant que produit dit « premier prix ». En effet, tout est une question de packaging qui duperait les consommateurs puisque les œufs, suivant les emballages, peuvent être proposés à la vente à des prix pouvant aller du simple au double.
Ce constat a été établi par l’association de défense des animaux L214 dans son enquête reprise dans le magazine UFC Que choisir d’octobre 2015. L’enquête indique plus précisément que des œufs issus d’une même poule, avec la notation légale « 3 » (élevé en batterie) peuvent être présentés dans divers emballages, trompant le consommateur.
« Par exemple, l’enquête montre qu’un œuf provenant du même élevage tamponné 3 (mode d’élevage – ici élevage en cage) FR (pays producteur, ici France) KBG (identification de l’élevage) 01 (numéro du bâtiment de ponte) est vendu à Bourges sous la marque Matines à 0.30 € et est aussi vendu le même jour à Saint-Raphaël, mais en 1er prix-Top Budget à 0.18 €. Un œuf provenant d’un même élevage tamponné 3 FR TCD 01 est vendu 0.26 € sous la marque “Oeufs de nos villages – nos éleveurs ont du talent” à Nantes et la veille, a été relevé à Brest, mais dans une boite 1er prix à 0.12 €. » selon le site de l’association L214.
Selon l’enquête, il y a tromperie sur la marchandise, puisqu’un œuf de poule élevée en batterie peut se retrouver dans une boite de marque nationale et vendu le double de son prix logique. Le bruit courrait déjà que de nombreuses marques de différents secteurs se fournissaient chez les mêmes producteurs, mais cette enquête l’atteste en ce qui concerne les œufs.
« Les filières et distributeurs abusent d’astuces marketing pour berner les consommateurs et faire croire à des qualités différentes. Une seule certitude, l’élevage des poules en cages est incompatible avec la reconnaissance de la sensibilité des animaux et les exigences des consommateurs : ce mode d’élevage devrait être interdit » explique Brigitte Gothiere, porte-parole de l’association.
Du changement ? Au sein de l’UE, certains pays ont changé leur fusil d’épaule. En effet, l’Autriche a banni les élevages de poules en cage depuis 2009, alors que les catégories « 3 » ne sont plus du tout commercialisées aux Pays-Bas et en Allemagne. En France, la chaine Monoprix a adopté le code « 1 » pour l’intégralité des œufs vendus sous sa marque distributeur.
Sources : L214 – Metronews — Mr Mondialisation
- Illustration principale : Infographie d’Animals Australia adaptée par l’association L214, sur laquelle il est possible de distinguer et de comprendre aisément la différence entre les codes