Des mannequins qui défilent sur le podium d’un défilé de mode. Mais leur visage offre une toute autre image, celle de femmes battues. L’idée ici, sensibiliser l’opinion publique africaine aux violences conjugales et aux droits de la femme lors d’un défilé de mode un peu particulier.
C’est une idée « choc » que l’on doit au créateur de mode N’Weti, associé à l’agence DDB Mozambique. Au milieu du mois de décembre dernier se déroulait la « Mozambique Fashion Week » (MFW). Quoi de mieux alors pour faire passer le message et que celui-ci soit diffusé un maximum que de profiter de cette « vitrine » nationale, voire continentale.
Car l’idée, bien qu’assez violente, est intelligente et interpelle. Un contraste saisissant sur ces mannequins, vêtues de superbes pièces de créateurs, mais maquillées comme si elles venaient tout juste d’être victimes de coups et de violences. Les regards des membres du public se sont vite détournés des créations pour se poser sur les visages de ces mannequins, qui portaient aussi des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des messages.
Difficile d’aborder le sujet et de parler de ce phénomène de société dans certaines parties du monde. Alors ici, c’est le silence et l’ambiance pesante qui se charge de communiquer. À la fin du défilé, le créateur, N’Weti s’est présenté sur le podium avec une pancarte disant « ceci n’est pas une mode« .
Source : communique9