Un richissime égyptien veut acheter et offrir une île méditerranéenne aux migrants

Naguib Sawiris est un milliardaire égyptien qui va faire une proposition originale aux gouvernements grecs et italiens. Pour apporter son aide aux migrants qui risquent leur vie pour traverser la méditerranée, il propose de racheter une île et de les y installer, au moins de manière temporaire.

« La Grèce ou l’Italie, vendez-moi une île, je déclarerai son indépendance, accueillerait les migrants, et leur fournirai des emplois grâce à la construction de leur nouveau pays », tel était le contenu d’un tweet de Naguib Sawiris datant du 1er septembre dernier, un richissime homme d’affaires égyptien soucieux d’apporter, si ce n’est une solution, une alternative aux centaines de milliers de migrants qui tentent de traverser la méditerranée pour fuir pauvreté et conflits.

Pour rappel, depuis le début de cette année, ils sont environ 350 000 à avoir tenté cette traversée, et plus de 2 600 y ont trouvé la mort, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Est-ce vraiment réalisable ? « Bien sûr que c’est faisable » a-t-il affirmé jeudi 3 septembre. « Vous avez des dizaines d’îles qui sont désertes et qui pourraient accueillir des centaines de milliers de réfugiés », ajoute celui qui reconnaît qu’il ne s’agit pas là d’une solution à long terme, mais « au moins temporaire jusqu’à ce qu’ils puissent retourner dans leur pays ».

Dans une interview donnée à une chaîne de télévision égyptienne, l’homme d’affaires a déclaré qu’il allait contacter les gouvernements grec et italien pour concrétiser son idée. Selon lui, une île de la sorte coûterait une somme comprise entre 10 et 100 millions de dollars, et que « la question principale était l’investissement dans les infrastructures ».

Organiser la vie

En se projetant, Naguib Sawiris parle de l’organisation de la vie sur cette île, si sa proposition venait à être acceptée. « Il y aurait des abris temporaires pour loger les gens, puis vous commencez à employer ces gens pour construire des logements, des écoles, des universités, des hôpitaux. Et si la situation s’améliore, celui qui veut rentrer (chez lui) peut le faire ». Les défis ne manquent pas pour parvenir à offrir cette alternative à ces personnes, qui permettrait au moins de les traiter comme « des êtres humains alors qu’actuellement, ils sont traités comme du bétail », conclut-il.

Source : lobs