Quatre mois après les images insoutenables de l’abattoir d’Alès, l’association L214 dénonce des scènes de maltraitance animale inhumaines dans celui du Vigan (Gard).
Les animaux meurent-ils différemment dans les abattoirs bio ? C’est la question, un peu stupide, que nous pourrions nous poser. À travers ces images tournées à l’abattoir du Vigan dans le Gard, L214, l’association protectrice des animaux dénonce les violences endurées dans cet abattoir certifié bio. Encore une fois, on y voit des animaux humiliés, avant d’être tués dans une extrême violence.
Comme vous allez le voir, les animaux sont ici victimes d’actes de cruauté délibérés : des décharges électriques leur sont infligées pour « s’amuser ». Des animaux reprennent conscience sur la chaîne d’abattage avant d’être saignés. Des moutons qui cherchent à fuir sont jetés avec violence par-dessus les barrières. Vaches, cochons, porcelets, les animaux apeurés agonisent dans l’indifférence générale. L’association L214 mobilise l’opinion publique sur les conditions de souffrances animales de l’abattoir municipal de Vigan, dans le Gard, et tend, à travers ces images insoutenables, à faire évoluer la conscience collective.
Après avoir révélé ces images, l’association a décidé de porter plainte contre l’abattoir pour sévices graves. Quant à l’avis des experts, ils ne guère plus brillants. Dans son rapport, le professeur Gilbert Mouthon, docteur vétérinaire et expert auprès des tribunaux, les animaux mal étourdis ne sont pas étourdis une deuxième fois comme l’exige la réglementation. Dans la vidéo, l’intervalle étourdissement-saignée peut atteindre près de 40 secondes. La saignée n’est jamais effectuée dans les 8 secondes après étourdissement. L’opérateur chargé de guider les moutons des enclos au couloir d’amenée est en incapacité évidente de gérer un troupeau. […] Ses gestes sont non seulement inefficaces, mais aussi très violents envers les animaux [lire le rapport complet].
Pour Martial Albar (ex-inspecteur assermenté des Services Vétérinaires, et consultant en sécurité alimentaire), ces faits démontrent l’inadaptation des équipements, l’absence totale de contrôle interne de l’abattoir et encore une fois l’absence des Services de l’État [lire le rapport complet].