Une expérience a été récemment menée, une « contre-élection » utilisant le vote alternatif. Des dizaines de milliers de participant ont ainsi classé l’intégralité des candidats par ordre de préférence. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les resultats sont surprenants !
Et si nous passions au vote alternatif ? La prochaine élection présidentielle française aura lieu les dimanches 23 avril et 7 mai 2017. Le mode d’élection n’est autre que le très connu scrutin uninominal majoritaire à deux tours. A moins de trois semaines des du premier tour, le site Merci Alfred a mené une expérience assez étonnante.
Cette expérience est basée sur le vote alternatif, une méthode avec laquelle l’électeur classe les candidats par ordre de préférence. Sont ensuite comptées les voix des candidats premiers de liste et dans le cas où l’un d’entre-eux obtient la majorité absolue, ce dernier est élu. Le cas échéant, le candidats ayant reçu le moins de voix est éliminé, ce qui modifie le rang des candidats placés après ce dernier. Les voix des premiers de liste sont recomptées, et l’opération est répétée jusqu’à obtention d’une majorité absolue, ce qui arrive inévitablement.
45 000 personnes ont voté lors de cette expérience, un échantillon non négligeable de français mais cela n’est surement pas assez représentatif. Quoi qu’il en soit, le tableau des resultats visible ci-dessous donne Jean-Luc Mélenchon vainqueur au 10e décompte (65,63% des voix) devant Emmanuel Macron (34,37%), avec une élimination de Marine Le Pen au 5e décompte bien avant Phillipe Pouton, sorti au 7e décompte !
Le vote alternatif est loin d’être un mode de scrutin ridicule et mérite que l’on s’y intéresse de plus près. Celui-ci est d’ailleurs utilisé depuis 1918 en Australie pour l’élection de la chambre des représentants, ainsi que dans des pays tels que l’Irlande, les îles Fidji ou encore l’île de Nauru (Micronésie). Cette méthode est également utilisée dans les villes américaines de San Francisco, Takoma Park (état du Maryland) et Ferndale (état du Michigan) en ce qui concerne les élections municipales.
Sources : Ouest France – PositivR