Vous croisez un frotteur ou un harceleur dans les transports parisiens ? Voici comment donner l’alerte !

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La Région Île-de-France a diffusé depuis quelques jours une campagne de sensibilisation concernant le harcèlement sexuel dans les transports en commun. Les victimes sont encouragées à parler, mais cette campagne s’adresse aussi aux témoins : ne restez pas silencieux et inactifs !

L’ampleur du harcèlement sexuel dans les transports se démontre par les chiffres. En décembre 2017, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) estimait dans un rapport (PDF/11 pages) à presque 270 000 le nombre de personnes victimes d’atteintes sexuelles dans les transports en commun rien que sur les années 2014 et 2015.

Pas moins de 85 % des cas concernent des femmes et pour les deux tiers d’entre elles, l’atteinte sexuelle porte une dimension physique et prend donc la forme de baisers et/ou de caresses sans le consentement de la victime. Par ailleurs, le phénomène est plus intense en Île-de-France et concernerait 2,9 % des femmes vivant dans cette région, contre 0,9 % sur le reste du territoire.

Ainsi, la Région Île-de-France, la RATP, la SNCF et le Syndicat des transports d’Île-de-France se sont réunis pour lancer une campagne de prévention et de sensibilisation ce 6 mars 2018. Sur tout le réseau, pas moins de 20 000 affiches ont été déployées et resteront présentes pendant un mois. Également, ce seront au total 55 000 dépliants qui seront distribués et disponibles aux comptoirs d’information des gares et autres stations RATP et SNCF Transilien. Les utilisateurs peuvent désormais donner l’alerte par téléphone, sms ou via une application mise en place à cet effet. Par téléphone, il suffit de composer le 3117 ou d’envoyer un sms au 31177. Vous pouvez également télécharger l’application 3117 ou signaler à un agent la présence d’un frotteur ou d’un harceleur. Dans tous les cas, ne restez pas silencieux, que vous soyez témoins ou victimes !

Cette campagne permet aussi de rappeler l’existence d’un chiffre alarmant : 43 % des agressions graves à l’encontre des femmes sont commises dans les transports en commun et les gares. Les femmes n’auraient-elles pas le droit de se déplacer en sécurité dans les transports en commun ? Signe d’espoir, la rue pourrait être plus tranquille pour ces dames car le harcèlement de rue s’est récemment vu flanquer d’une amende forfaitaire de 90 euros, comme l’a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Sources : France Info – Doctissimo