La Chine veut mettre fin à sa dépendance aux combustibles fossiles

Ce mardi, lors de la conférence internationale organisée en France, la Chine a annoncé qu’elle voulait débarrasser son économie de sa dépendance en combustible fossile comme le charbon ou le pétrole. Elle va aussi essayer de réduire les émissions de gaz à effet de serre le plus vite possible.

Le premier ministre chinois, Li Keqiang, a présenté les projets lors d’une conférence internationale tenue en France. Pour lui, ces décisions « reflètent les plus grands efforts qu’a fait la Chine pour réagir au changement climatique, et incarnent la profonde implication [du pays] dans la gouvernance mondiale. »

Le projet :

La Chine a réitéré sa promesse de stopper la croissance des émissions de C02 d’ici 2030 si ce n’est avant. Quant à l’intensité carbone (le rapport des émissions de CO2 à la production de l’entreprise/Insee), la Chine avait déclaré en 2009 qu’elle la diminuerait de 40 % à 45 % en se basant sur les données de 2005, et ce d’ici 2020. Mr Li a étendu cette réduction à 60 % d’ici 2030.

D’après les données du gouvernement, la Chine a déjà rempli en grande partie sa première promesse. En effet, l’intensité carbone a diminué de 33,8 % depuis 2005. De plus, le premier ministre a déclaré mardi qu’il « ferait tout son possible pour que le pic arrive le plus tôt possible ». Ainsi, il devrait, en théorie, être plus faible et la diminution arrivera plus vite.

La Chine a publié son plan d’action contre le changement climatique peu de temps après la rencontre entre Mr Hollande et Mr Li.

Les réactions :

Les projets présentés seront étudiés par les experts des autres capitales et plus particulièrement à Washington où la Chine apparait largement dans le débat politique sur le changement climatique. En effet, la Chine représente 29 % des émissions globales des gaz à effet de serre. C’est deux fois ce que rejettent les États-Unis, le plus gros pollueur après la Chine. Les avis sont déjà mitigés. Certains analystes sont encouragés par la volonté de Chine de réduire ses émissions à effet de serre. D’autres pensent que les objectifs sont au deçà de ce qu’elle pourrait et devrait faire.

La façon dont la Chine a annoncé est son plan est encouragent selon la directrice générale du programme climat du Word Ressource Institute, Jennifer Morgan. Le fait que le premier ministre se soit déplacé montre un réel intérêt de la Chine.

Bill Hare est le fondeur de Climate Analytics, un institut qui analyse les tendances des gaz à effets de serre. Il a commenté la déclaration de la Chine. « […] les actions et la politique de la Chine sont déjà définies pour conduire à une décarbonatation de son économie, mais il faut des actions plus poussées “Contrairement à Copenhague en 2009, les États-Unis et la Chine ont trouvé des terrains d’entente. Cependant, malgré tout cela, la Chine n’a pas détaillé la façon dont allait évoluer les émissions et l’intensité carbone d’ici 2030, jusqu’où s’élèverait le pic ni la rapidité de la diminution à venir.

Source : New York Times