Et si vous produisiez votre propre biogaz à domicile ?

Crédits : capture YouTube / Low-tech Lab

Dans plusieurs pays du monde, de nombreuses personnes pratiquent la méthanisation des déchets végétaux. Le but ? Atteindre une certaine autonomie énergétique et faire des économies à titre personnel. Or, cette pratique commence à arriver en France !

Fabriquer du biogaz à la maison

Que ce soit dans des pays tels que l’Inde, la Chine ou encore le Brésil, des millions de personnes cuisinent avec du biogaz fait maison. Or, il faut savoir que ce biogaz est issu d’un processus aussi économique qu’écologique : la microméthanisation. Cuisiner en utilisant du gaz produit à base de déchets organiques ? C’est tout à fait possible.

Si en France, la méthanisation se développe à l’échelon industriel, quelques citoyens aspirent à atteindre une autonomie énergétique. Citons par exemple le cas d’une association nommée Picojoule, basée à Toulouse. Ses membres font la promotion de la production de gaz domestique et ont mis au point un méthanisateur destiné à une utilisation à domicile.

Comment fabriquer un méthanisateur ?

La démarche de Picojoule à attirer le Low-tech Lab basé à Concarneau. Ainsi, du fruit de leur collaboration est née une vidéo tutoriel visible en fin d’article permettant de savoir comment fabriquer un méthanisateur destiné aux particuliers.

« Un méthanisateur, c’est un peu comme l’appareil digestif d’une vache », a déclaré Pierre Delrez de l’association Picojoule pour We Demain.

Il s’agit tout d’abord de collecter dans un gros bidon en plastique – le « biodigesteur » – les déchets biodégradables, qu’il s’agisse de restes alimentaires ou de tonte de pelouse. Ensuite, des bactéries – par exemple récupérées dans du fumier – vont lentement dégrader les déchets. Résultat : du gaz (méthane et CO2) sera produit ainsi qu’un super-fertilisant surnommé « digestat ».

Crédits : capture YouTube / Low-tech Lab

Le prototype de méthanisateur présenté dans la vidéo permettrait selon les porteurs du projet de cuisiner durant une heure et demie trois fois par semaine. La suite logique pour l’association est de fabriquer un méthanisateur plus gros et donc de produire davantage de biogaz.

Quelques obstacles

L’utilisation d’un méthanisateur peut avoir quelques contraintes. Premièrement, il s’agit de faire attention à la température ambiante. En effet, une température inférieure à 20°C doit contraindre le propriétaire à couvrir l’appareil ou à y ajouter des probiotiques.

En revanche, le plus gros frein reste la réglementation. S’il est simplement question de recycler des végétaux, seule une autorisation demandée en préfecture est nécessaire. En revanche, si d’autres matières sont ajoutées dans le mélange telles que des déjections ou encore de la viande, l’installation peut être considérée comme une station de traitement de déchets. Dans ce cas, il incombe de procéder à un enregistrement coûteux (10.000 euros).

Sources : We Demain

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