La question de l’impact environnemental des vêtements est de plus en plus évoquée. C’est pour cette raison qu’un projet de système de notation environnementale est actuellement à l’étude par le gouvernement français. L’objectif est de renseigner le client et d’effectuer un tri entre les bons et les mauvais élèves.
Un système de notation bienvenu
Il y a quelque temps, nous évoquions le NutriScore, une note concernant les produits alimentaires. Mis en place en 2016 dans le cadre de la Loi de modernisation du système de santé, il a pour but de permettre aux consommateurs de faire le choix de produits plus sains et de freiner l’apparition de certaines maladies. Critiqué pour son caractère facultatif, le NutriScore consiste en l’apposition sur le produit d’un logo accompagné d’une note (de A à E).
Comme l’explique France Info le 12 février 2020, un système de notation assez similaire verra le jour dans notre pays pour les vêtements. Il est également question de notes de A à E, la note E correspondant aux vêtements dont la fabrication est jugée très polluante. Une concertation sur les modalités d’application est actuellement en cours. Elle est dirigée par Brune Poirson, secrétaire d’État à la transition écologique.
Une industrie très polluante
Il faut dire que l’industrie du textile est souvent pointée du doigt pour son manque de respect envers l’environnement. Rappelons que la production de coton et la confection des vêtements représentent environ 20 % du total des rejets d’eaux usées et 10 % des émissions de CO2 ! Les divers produits chimiques de teinture, les multiples étapes du voyage des vêtements et bien sûr, le gaspillage en eau, sont principalement mis en cause.
Un vêtement en particulier représente très bien cette dérive, à savoir le jean. Depuis les années 70, cette industrie utilise massivement une technique de délavage à la pierre volcanique. Malheureusement, ce procédé est très gourmand en eau : 150 litres pour un seul pantalon ! Par ailleurs, le jean voyage beaucoup au fur et à mesure des étapes de son assemblage.
Notons par ailleurs qu’une coalition d’une trentaine de groupes représentant 147 marques du monde de la mode a été formée en septembre 2019. Or, ces groupes ont signé un Fashion Pact, dont l’objectif est de réduire l’empreinte environnementale du secteur de la mode. Cette première mondiale est d’ailleurs dictée par trois principaux objectifs : atténuer le changement climatique, s’y adapter et infléchir la courbe de la perte de la biodiversité d’ici une décennie.
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