Malgré leur popularité, les zoos sont de plus en plus controversés. Récemment, l’organisation de défense des animaux PETA a par exemple signalé plusieurs zoos en Allemagne. Les grands singes y vivraient en effet dans des conditions déplorables et y seraient en souffrance.
Mettre fin à la captivité des grands singes
Aux quatre coins du monde, les zoos n’ont pas toujours bonne mine. En 2015, le zoo de Surabaya (Indonésie) avait notamment fait couler beaucoup d’encre. Surnommé le « zoo de la mort », cet établissement affichait un taux de mortalité incroyable avec 25 animaux perdant la vie chaque mois. En 2016, à Gaza (Bande de Gaza, Palestine), le zoo de la ville avait par ailleurs libéré ses derniers animaux dont les conditions de vie étaient insoutenables depuis des mois.
Aujourd’hui, certains zoos ont encore des problèmes, comme l’explique le quotidien allemand Merkur dans un article du 15 mai 2022. L’organisation PETA a en effet fustigé une dizaine de zoos en Allemagne, notamment à Augsbourg, car ils ne respectent pas les dernières exigences minimales du ministère fédéral de l’Agriculture concernant les zoos, pourtant en vigueur depuis 2014.
PETA évoque notamment des enclos où les grands singes (les chimpanzés, gorilles et orangs-outans) sont enfermés même durant l’hiver. Il s’agit par ailleurs d’espaces dont la surface est plus petite que ce que prévoit la législation. Rappelons au passage que les chimpanzés à l’état sauvage peuvent par exemple évoluer sur des territoires d’environ 65 km². L’association a donc porté plainte devant les tribunaux et a demandé notamment aux politiciens de mettre fin à la captivité des grands singes dans les zoos.
Doit-on en finir avec le spécisme ?
« C’est un crime d’enfermer des grands singes pour de prétendues raisons de protection des espèces alors qu’en réalité, il s’agit d’amuser le public du zoo. Il est particulièrement inacceptable que les zoos ne respectent pas les réglementations en matière de bien-être animal. Génétiquement, seules des nuances nous séparent de nos plus proches parents, sans parler du monde émotionnel et des besoins complexes de tous les grands singes. Nous devons rompre avec la façon de penser spéciste et mettre fin de toute urgence à la captivité inhumaine », a déclaré la biologiste Yvonne Würz, spécialiste chez PETA.
L’organisation met ici en avant le spécisme. Il s’agit d’un mode de pensée impliquant entre autres la considération selon laquelle les humains seraient supérieurs aux êtres vivants des autres espèces et ont donc le droit de les exploiter. Pourtant, les grands singes sont les plus proches parents des humains.
La décision des tribunaux allemands au sujet de ces zoos devrait être dévoilée dans quelques mois.