Après un nombre de départs record de ses salariés (plus de 4,5 millions de démissions aux États-Unis), Apple a décidé d’augmenter leur salaire. On parle d’une hausse assez importante puisque cela représente une augmentation de tout de même 45% du salaire. Alors, que cherche à faire Apple par cette augmentation ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article !
Ces augmentations de salaire, qui débuteront en juillet, concernent également les salariés en début de carrière. Ils passeront alors de 20 dollars comme en 2018 à 22 dollars en 2022. Cette décision fait suite à la survenue d’un mouvement de syndicalisation au sein de l’entreprise. Ce fut notamment le premier pour Apple aux États-Unis. En effet, des employés se sont unis sous le nom de Apple Retail Union pour demander l’organisation d’un vote afin de créer un syndicat, une initiative soutenue par le secteur de la communication CWA. Il suffit ici que 30% des employés soutiennent ce mouvement pour que le groupe Apple Retail Union puisse les représenter.
Encore au stade de lancement, si cette initiative est votée et soutenue, Apple Retail Union sera le premier syndicat à représenter les employés au sein de l’entreprise. Ce mouvement commence par ailleurs à s’étendre dans d’autres magasins aux États-Unis, ne laissant pas la marque de la pomme croquée indifférente…
Les objectifs d’Apple
La décision d’augmenter les salaires n’est pas un hasard. Apple cherche tout simplement à mettre fin au mouvement de syndicalisation comme il y a pu en avoir chez ses confrères tels que Amazon ou encore Starbucks. Pour cela, l’entreprise a décidé de faire un geste symbolisant son soutien envers ses employés. En réalité, cette enseigne cherche surtout à fidéliser ses employés pour limiter le grand nombre de départs, comme en mars dernier où la firme comptabilisait plus de 4,5 millions de démissions. Son but est donc surtout d’éviter ou du moins limiter le mouvement « Great Resignation ». Apparu aux États-Unis juste après la pandémie, ce phénomène s’explique par le grand nombre de démissions professionnelles des employés américains insatisfaits de leur condition de travail et/ou de leur salaire.
Des inégalités qui perdurent
Grâce à une pénurie de main-d’œuvre aux États-Unis causée par la crise sanitaire, les salariés avaient un réel pouvoir de négociation qui s’atténue cependant rapidement. Même si l’on constate une augmentation majeure du salaire par Apple avec 22 dollars de l’heure, ses employés sont loin d’atteindre le salaire médian qui oscille entre 50 000 à 60 000 dollars par an. De plus, avec l’inflation aux États-Unis, de nombreux Américains réclament une augmentation de salaire en guise de compensation. Malgré ces hausses de salaire assez significatives, ces derniers risquent de s’estomper dans le temps…