Les services de santé américains estiment dans une nouvelle étude que l’usage thérapeutique du cannabis chez les personnes âgées réduit les prescriptions d’antalgiques et les effets secondaires. Allez Mamie, un petit joint ?
En France, les questions de légalisation du cannabis sont en stand-by et en ce qui concerne un éventuel usage thérapeutique, nous sommes loin de ce qu’il se passe aux États-Unis puisque la consommation de cette plante est tout simplement illégale dans notre pays.
Outre-Atlantique, 13 états ont pourtant autorisé la consommation de ce type de produit et selon les statistiques, les séniors sont de plus en plus à « planer » ! Cependant, il semble que les personnes du 3e âge ne consomment pas vraiment du cannabis pour un usage récréatif, mais vraisemblablement pour soulager des douleurs et/ou en guise d’accompagnement de traitements contre le cancer.
Afin de vérifier si cet usage est efficace, une équipe du National Institutes of Health a mené une étude, dont les résultats ont été publiés dans l’European Journal of Internal Medicine en mars 2018. Durant la période 2015-2017, les chercheurs ont surveillé plus de 2 700 patients de plus de 65 ans ayant reçu des prescriptions liées à un usage médical du cannabis.
Les résultats sont formels : 93,7 % des patients suivis ont déclaré ressentir moins intensément leurs douleurs chroniques au bout de six mois de consommation. Par ailleurs, l’étude a cherché à savoir si le cannabis occasionnait chez ces patients des effets secondaires indésirables. Moins de 10 % des patients ont déclaré avoir de légers vertiges et des sensations d’assèchement de la bouche.
En revanche, presque tous ont affirmé avoir une vie meilleure après avoir réduit leurs doses d’antalgiques et pour 18,1 % d’entre eux, ces médicaments ont même complètement disparu ! L’usage de ces antalgiques qui ne sont pas sans risques serait d’ailleurs croissant chez les personnes âgées, si l’on en croit le rapport de l’observatoire français des médicaments antalgiques (PDF/6 pages) publié en fin d’année 2017.
Ainsi peut-être qu’à terme, les maisons de retraite deviendront de grands nuages de fumées « vertes » avec des docteurs reconvertis en pâtissiers passés maîtres dans la préparation des « space cakes ». L’avenir nous le dira !
Sources : Détours – Hemp Gazette