Comprendre davantage l’histoire des migrations internationales, tel est le but de la création d’une carte interactive par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Cette carte a été élaborée avec les données de la Banque Mondiale.
À l’heure où les migrations en provenance de Syrie sont source de tension en Europe, l’Organisation Internationale pour les Migrations désire pousser dans le sens d’une gestion décente et organisée de ces populations. De plus, la carte proposée avec les données de la Banque Mondiale s’appuie sur des chiffres relativement récents (2010).
L’utilisation de la carte est très intéressante. À la base, cette carte du monde fait apparaitre les frontières, mais l’intégralité des pays est en blanc (sauf pour les pays soumis à l’absence de données). Chaque petit cercle représente 20.000 personnes et les couleurs diffèrent selon la nationalité des migrants. Il est possible de voir, pour chaque pays, le nombre d’immigrés et leur pays de provenance, mais également le nombre d’émigrés et leur pays de destination.
Pour l’immigration par exemple, lorsque l’on clique sur les États-Unis, une pléiade de petits points venant des quatre coins de la carte se rassemblent au-dessus du territoire américain et se massent ensemble par nationalité. Il est alors aisé de comprendre que le Mexique est la nationalité étrangère la plus représentée aux États-Unis, puisque que l’amas de points est le plus imposant de tous (11.635.995 personnes) suivi par des groupes de points représentant entre un et deux millions de personnes, incarnés par des pays comme l’Inde, le Vietnam, Puerto Rico, les Philippines, la Chine ou encore la Corée du Sud.
Voici comment est matérialisée l’immigration sur le territoire américain.Pour l’émigration, toujours pour les États-Unis, les points de couleur partent du territoire américain et se distribuent dans les pays de destination. C’est comme cela que l’on apprend qu’il y a eu, par exemple, environ 45.000 migrants américains en France, environ 35.000 en Corée du Sud, 180.000 au Royaume-Uni, 500.000 au Mexique ou encore 160.000 en Allemagne.
Seule ombre au tableau, la carte prend en compte les effectifs des populations migrantes, mais n’indique aucune information sur les différentes vagues d’immigration, leurs raisons, et n’offre aucun repère temporel.
Accédez à la carte interactive de l’Organisation Internationale pour les Migrations : ICI.
Sources : OIM – Le Vif