Alors que la population dépend encore en grande partie du système de distribution de nourriture proposé par le régime de Kim-Jong Un, le marché noir où se ravitaillent de nombreux individus semble vital, selon une récente enquête.
Lorsque l’on évoque la Corée du Nord, il s’agit dans la plupart des cas de mentionner son dictateur-souverrain Kim-Jong Un, sa rivalité récente avec Donald Trump ainsi que la menace nucléaire, supposée être un véritable danger pour les démocraties. Cependant, on parle un peu moins de la population locale.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Corée du Nord a essuyé sa pire sécheresse estivale en 2017 et ce depuis une quinzaine d’années. Il s’agit d’une situation très préoccupante alors que 4 Nord-Coréens sur 10 souffraient déjà de sous-alimentation. Ce 3 novembre 2017, une enquête de l’agence Reuters indiquait que 70 % de la population a encore aujourd’hui recours au système de distribution de denrées organisé par le régime mais souligne l’importance vitale du marché noir.
En réalité, ce marché noir se déroule à la vue de tous dans des marchés à ciel ouvert localement nommés jangmadang. Ici est disponible du matériel électronique, des articles ménagers mais surtout de la nourriture. Si certains de ces marchés sont tolérés, d’autres sont régulièrement sanctionnés mais continuent leur activité, tandis que certains disparaissent puis réapparaissent ailleurs. L’importance de ces étals semble réelle puisque selon l’enquête de Reuters, 1 personne sur 5 en dépend pour ce qui est de sa survie alimentaire.
Outre le traditionnel maïs/riz, d’autres aliments dont disponibles tels que les injogogibab, du riz enroulé dans une pâte végétale ou encore les dubabab, également du riz enroulé cette fois dans une pâte de tofu, accompagné de sauce piquante. Il y a aussi une sorte de snacks faits de farine, sucre, levure et glucose de raisin ainsi que de simples bonbons locaux.
Sources : Reuters – Mashable