De l’hydrogène naturel pour alimenter les villes et villages au Mali

Crédits : denisej1 - pxhere

Après avoir pris le relais de Petroma Inc, la filiale Hydroma SA va produire de l’électricité verte à grande échelle et souhaiterait réaliser la première voie ferrée de trains à hydrogène d’Afrique. Elle ambitionne surtout de faire du Mali un exportateur d’énergie propre en Afrique de l’Ouest, alors qu’actuellement le pays est fortement dépendant des voisins.

22 puits positifs à exploiter

Créée en juillet 2019, Hydroma SA prend le relais de Petroma Inc pour réaliser le pari d’Aliou Diallo, à savoir résoudre les problèmes énergétiques du Mali. La filiale s’appuiera sur les résultats d’un travail commencé en 2011. En huit ans, les ingénieurs maliens ont identifié 22 puits positifs, dont l’un est en exploitation depuis huit ans, par le biais d’une unité pilote. L’électricité verte produite sert à alimenter le village de Bourakébougou autour duquel les forages ont lieu. Grâce à l’entreprise, les 1500 habitants ont tourné la page des moyens rudimentaires d’éclairage. Plus besoin de s’éclairer avec des torches pour faire la cuisine, avec des feux de bois pour des rencontres nocturnes ou à la lampe pour lire.

La petite exploitation de Bourakébougou ayant été couronnée de succès, Hydroma SA souhaite maintenant lancer la production de l’hydrogène naturel à grande échelle. Pour accompagner financièrement cette phase, le PDG de l’entreprise Aliou Diallo a dû céder ses parts (55%) dans la société minière malienne Wassol’Or. Il mène également une offensive en Allemagne (pays très avancé sur l’hydrogène naturel) pour nouer des partenariats.

« Qui parle de production d’énergie, parle de développement économique du pays »

Au Mali, le gouvernement n’est pas resté insensible au projet d’Aliou Diallo, qui veut résoudre les problèmes énergétiques de son pays. Au cours d’une visite en juillet dernier, la ministre des mines et du pétrole, Lelenta Hawa Baba, a assuré l’entrepreneur malien du soutien de Bamako dans la nouvelle phase de son ambitieux projet énergétique. « C’est un projet qu’on doit soutenir et encourager car qui parle de production d’énergie, parle de développement économique du pays », a-t-elle souligné. En effet, la production d’une électricité verte à grande échelle servira à alimenter les foyers maliens et les usines. L’un des grands rêves de Hydroma SA est de construire la première voie ferrée de trains électrique et à hydrogène d’Afrique.

Parallèlement à la petite révolution en cours au Mali, Hydroma SA effectue actuellement des prospections pour la découverte de puits d’hydrogène naturel en Australie et au Canada, où la société a son siège (Québec).

Articles liés :

L’Allemagne veut bannir les automobiles essence et diesel dès 2030

Le premier tramway à l’hydrogène voit le jour en Chine

Possédons-nous assez de lithium pour faire face à la forte croissance du marché de la voiture électrique ?