« Vous êtes fous d’avaler ça », les révélations d’un ancien responsable de l’agroalimentaire

« Le législateur considère que, si un élément rajouté se retrouve dans le produit fini à l’état de traces, il n’est pas obligatoire de le déclarer. On appelle ça des ‘auxiliaires technologiques’. C’est le cas des solvants, des agents de démoulage (pour éviter qu’un biscuit colle au moule), agents anti-mousse, clarifiants, humectant, certains conservateurs…. Il est pourtant connu et démontré que nombre de ces molécules sont nocives, allergisantes et peuvent incommoder certaines personnes sensibles. »

Christophe Brusset indique que ces additifs sont utilisés « pour épaissir, conserver, colorer, baisser les calories, faire croustiller… » et qu’il « n’existe pratiquement aucun produit alimentaire qui n’en contienne pas au moins un. »

Il parle également des origines, que les industriels camoufleraient derrière les emballages :

« La moutarde de Dijon, par exemple, est une recette, pas une origine géographique. La nôtre était fabriquée en Hollande et en Allemagne, avec des graines canadiennes. Les escargots ‘de Bourgogne’, c’est une espèce que l’on trouve partout. Moi je les achetais en Turquie et en Europe de l’Est. Pareil pour les cèpes ‘de Bordeaux’ : des boletus edulis achetés en Chine. Les herbes ‘de Provence’ ? De la marjolaine d’Égypte, du thym du Maroc, du Romarin de Tunisie. Trompeur, mais tout à fait légal. »

Christophe Brusset conclut avec d’autres révélations sur les pesticides, qui se retrouveraient dans des produits biologiques…

« Cela nous est arrivé sur du thé bio au citron. Le thé était bon, mais pas les extraits naturels d’agrumes qui avaient été traités. Les 50 000 boîtes ont été écoulées.On estime qu’entre 3 % et 6 % des produits vendus en rayons dépassent la limite autorisée sur les pesticides. »

…et certaines dérives au niveau des emballages :

« J’avais eu le problème sur des cartons recyclés. On a retrouvé des hydrocarbures d’huiles minérales, cancérigènes et génotoxiques, dans des lentilles. Elles avaient été contaminées dans le paquet. Les cartons recyclés contiennent des vernis, des encres qui peuvent migrer vers le produit. Mieux vaut choisir des cartons bruns ou blancs, faits avec des fibres vierges. »

Le livre Vous êtes fous d’avaler ça est disponible chez l’éditeur Flammarion.

Voici une vidéo tournée en direct lors de cette fameuse émission de radio :

https://www.youtube.com/watch?v=_hRXHYgGitg

Sources : Mr Mondialisation – Ouest France