Le Japon veut exploiter les courants océaniques pour obtenir de l’énergie

turbine
Crédits : IHI Corporation / NEDO

Les ressources sur Terre (charbons, pétrole, etc.) s’épuisent. Toutefois, pour pallier ce manque à venir, de nombreuses solutions tendent à être trouvées. D’autres outils sont ainsi créés à l’image des éoliennes ou bien des panneaux solaires. Cependant, les Japonais ont eu une idée encore meilleure afin d’obtenir de l’énergie.

Le contexte au Japon

Le Japon reste à l’heure actuelle très dépendant aux énergies non renouvelables à l’image des combustibles fossiles. De plus, le nucléaire est devenu un sujet assez compliqué au pays du soleil levant. Effectivement, les Japonais cherchent à se débarrasser de cette énergie. Ce sujet ne passe plus dans l’opinion publique, notamment après les catastrophes de Fukushima survenues en 2011. En outre, les centrales éoliennes y demeurent difficilement installables à cause de la géographie particulière du pays. Les centrales photovoltaïques ou éoliennes flottantes disposées au niveau de la mer sont également menacées par la météo et par les typhons.

centrale nucléaire
Crédits : distelAPPArath/Pixabay

C’est à cause de ce contexte compliqué que le Japon essaye de trouver une nouvelle énergie à utiliser. Or, les courants marins semblent être une possibilité très fiable. En effet, le Japon est entouré par les eaux et possède le courant de Kuroshiore, l’un des plus forts au monde, de quoi donner des idées à certains scientifiques.

Un projet d’énergie illimité

Dompter les océans ne s’avère pas simple, mais est l’objectif de l’entreprise japonaise IHI Corporation en collaboration avec la NEDO (New Energy and Industrial Technology Development Organization). Pour cela, une bête de technologie s’apprête à exploiter le courant des mers. Cet engin s’appelle Kairyu. La machine est composée de trois structures cylindriques de vingt mètres de long. Le transformateur/émetteur se place au centre de cette structure et les générateurs sont situés sur les côtés additionnés à deux turbines de onze mètres de haut. Nous faisons donc face à une véritable démonstration technologique. De plus, Kairyu parvient à s’orienter en pleine mer afin de détecter la direction où le courant est le plus fort. Cela permet donc d’obtenir un maximum d’énergie.

Cela fait maintenant plus de trois ans que les scientifiques testent cette installation au fond d’océans plus doux afin de s’assurer de l’avancée du projet. Finalement, les résultats nous indiquent que ce projet pourrait être réellement très prometteur pour les Japonais.

De premiers résultats très encourageants

Cette machine possède un fort potentiel. Les chercheurs estiment pouvoir atteindre une exploitation énergétique de 205 gigawatts, ce que produit le Japon à l’heure actuelle. Même si l’environnement reste difficile pour l’installation de ce type de structure, les scientifiques restent confiants et pensent arriver à leurs fins. Au sein de faibles courants, cet engin a déjà réussi à produire un total de 100 kilowatts. Cela reste très peu comparé à des éoliennes qui produisent 3,6 mégawatts. Toutefois, cela reste très prometteur quand on connaît la puissance des courants marins de Kuroshiore. Il ne faut pas non plus négliger un autre énorme avantage : cette énergie est inépuisable et s’annonce très stable dans le futur.

Nous sommes donc qu’au début d’un projet très intéressant. Même si de nombreux défis restent à être relevés, cette machine finira bel et bien par voir le jour et sera d’une grande utilité pour le Japon.