La mécanophilie, ou lorsque les personnes sont attirées physiquement par les voitures

enlacer voiture mécanophilie
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Paraphilie plutôt étonnante, la mécanophilie ne concerne pas seulement les voitures, mais également n’importe quel engin motorisé, comme les aéroplanes, les robots ou encore les vélos. En effet, certaines personnes peuvent être attirées physiquement et sexuellement par leurs engins, et parfois même passer à l’acte.

Un phénomène bien réel

Pour la plupart des gens, la voiture est un compagnon (de route) et une fidèle alliée. Toutefois, dans certains cas très rares, cela peut aller jusqu’à une mécanophilie, c’est-à-dire une attirance physique et sexuelle envers son véhicule. Peut-on être excité à la vue d’un objet mécanique et avoir des relations intimes avec celui-ci ? Visiblement oui. Ce phénomène surprenant est d’ailleurs présent dans le cinéma. Citons par exemple le film Titane (2001) dont le personnage principal est une tueuse éprouvant une attirance pour les engins motorisés. Évoquons également Destricted (2006), un long-métrage dans lequel il est possible de voir un homme faire l’amour avec le moteur d’une grosse cylindrée.

Toutefois, s’il s’agit ici de fiction, il faut également savoir que certaines personnes passent à l’acte dans la vie réelle. La plateforme Koreus a publié deux vidéos se déroulant respectivement au Brésil et en Thaïlande montrant des hommes en train d’essayer d’avoir des relations sexuelles avec des automobiles. Par ailleurs, comment ne pas citer le Britannique Edward Smith qui, en 2014, avait déclaré avoir « couché » avec plus de 700 voitures, avions et autres hélicoptères. Néanmoins, ce dernier affirme ne jamais pénétrer ces véhicules. Il les enlace simplement, leur fait des câlins et leur parle de temps à autre.

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S’agit-il d’un trouble mental ?

Lorsque l’on parle de paraphilie, il est question de déviances sexuelles dont fait évidemment partie la mécanophilie. Toutefois, il n’est pas évident de considérer ce type de fétichisme comme une maladie mentale. D’ailleurs, le dernier Diagnostic and Statistical Manual (DSM), qui est un système de classification des troubles mentaux, a retiré le fétichisme de la liste des paraphilies. Selon les responsables, une paraphilie peut être considérée comme un trouble mental seulement dans des cas précis, c’est-à-dire lorsqu’elle est à l’origine d’un handicap social et/ou professionnel ou qu’elle entraîne une détresse chez la personne.

Dans quelle catégorie se classe donc la mécanophilie ? Là encore, il est difficile de se prononcer. Il faut savoir qu’au sein de cette paraphilie, la nature des actes peut varier. Soulignons par ailleurs qu’il n’existe aucune donnée permettant d’évaluer l’ampleur du phénomène.