Évidemment, le manterrupting n’est pas la forme la plus violente de sexisme existante, mais elle contribue fortement à l’assise de comportements qui ne devraient plus exister aujourd’hui. Cette habitude prise par bon nombre d’hommes se retrouve un peu partout : dans les entreprises, à la télévision etc. Et des féministes ont chercher à le cerner.
Il faut parler de tous les types de sexismes et ce même si pour certains, celui évoqué ici peut sembler futile. En réalité, le « manterrupting », un terme composé de man (homme) et d’interrupting (interruption), est loin d’être un phénomène insignifiant. Il est d’ailleurs omniprésent, que ce soit dans les milieux professionnels de tous bords, dans les médias, au cinéma ou en politique. Il n’y a qu’à visionner la vidéo présente en fin d’article pour s’en rendre compte.
Le maninterrupting est d’ailleurs ce qui permet à certains hommes d’user de ce qu’on appelle le « mansplaining » (mecsplication en français). Cette seconde notion consiste pour un homme à se ré-approprier les paroles de son interlocutrice ou encore à lui expliquer « ce qu’elle pense réellement ».
Ces formes de discrimination pleines de condescendance sont désormais combattues dans certaines entreprises qui interdisent tout bonnement les interruptions de la parole, une mesure un peu rude, mais il faut bien contrer les mentalités arriérées de la façon la plus efficace possible, n’est-ce pas ?
Dans l’administration Obama par exemple, tout n’est pas rose non plus. Plusieurs de ses conseillères ont noté de tels comportements en provenance de leurs homologues masculins. Ainsi, pour contrer le maninterrupting et le mansplaining, ces dernières ont mis au point une stratégie qu’elles ont baptisé « amplification ». Celle-ci à pour but de leur permettre de ne plus être interrompues, ni reprises : lorsqu’une femme propose une idée, une seconde femme reprends la même idée peu après en citant le nom de sa collègue, une technique qui marcherait selon elles. Et pourquoi pas ?
Voici une vidéo sous forme de petit zapping TV publiée par Women In the World, une association affiliée au New York Times :
Sources : France Info – PositivR