Du 5 au 21 août se dérouleront les 31e Jeux olympiques de l’ère moderne, à Rio au Brésil. À cette occasion et pour la première fois, une délégation de dix athlètes réfugiés participeront aux épreuves sous la bannière olympique. Parmi eux notamment, une nageuse à l’histoire incroyable.
Dans un peu moins d’un mois sera donné le coup d’envoi des Jeux olympiques d’été de Rio, au Brésil, compétition durant laquelle les athlètes du monde entier se disputeront les médailles à travers 28 disciplines différentes. Mais ces Jeux olympiques mettront aussi particulièrement l’accent sur les valeurs olympiques, et permettront de mettre en lumière et de représenter les 60 millions de réfugiés à travers le monde, qui ont dû fuir leurs pays à cause des conflits ou des persécutions.
Ainsi, c’est une délégation de dix athlètes de haut niveau, réfugiés provenant de différents pays, qui concourront à partir du 5 août au Brésil, pas en représentant leurs drapeaux respectifs, mais tous sous la bannière olympique. Il s’agit là « d’envoyer un message d’espoir aux réfugiés » déclare Thomas Bach, président du comité international olympique (CIO). « Ces athlètes réfugiés n’ont pas de maison, pas d’équipe, pas de drapeau, pas d’hymne national. L’invention de cette équipe de réfugiés est un moyen de leur donner une maison au village olympique avec tous les athlètes venus du monde entier » poursuit-il.
Parmi ces dix athlètes, cinq coureurs de demi-fond sud-soudanais, deux judokas de République Démocratique du Congo, un marathonien éthiopien et deux nageurs syriens, dont la jeune Yusra Mardini, 18 ans, qui concourra sur le 200 mètres nage libre en natation. La jeune femme avait suscité une vague d’émotion et d’admiration en racontant son histoire et son parcours pour fuir la Syrie. En effet, alors dans une embarcation de fortune avec sa sœur et des dizaines d’autres Syriens, le canot était tombé en panne, menaçant la vie des passagers. Yusra Mardini a alors entrepris de sauter dans l’eau et de remorquer à la nage l’embarcation sur plusieurs kilomètres pour finalement parvenir à rejoindre les côtes grecques.
« Leur participation aux Jeux olympiques est un hommage au courage et à la persévérance de tous les réfugiés pour surmonter l’adversité et construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs familles » a déclaré de son côté Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés.