Soja : stop à la déforestation et à l’atteinte aux droits humains !

Crédits : Wikipédia

Dans notre pays, trois associations se sont adressées dans un rapport commun aux grandes entreprises de la distribution alimentaire, de la restauration ainsi que du secteur laitier. Il s’agit de la revue de certaines pratiques et d’une meilleure transparence quant à leurs approvisionnement en soja.

Un rapport concernant 20 grands groupes

Il faut savoir que le soja est massivement utilisé pour nourrir les animaux d’élevage, dont les produits sont utilisés à des fins commerciales. Danone, Lactalis ou encore Auchan font partie de la vingtaine de grands groupes français visés dans un rapport rédigé par les associations Mighty Earth, France Nature Environnement (FNE) et Sherpa. Le rapport récemment publié a été baptisé Devoir de vigilance et déforestation : le cas oublié du soja (PDF en français / 23 pages).

Afin d’élaborer leur rapport, les associations se sont appuyées sur la loi dite du Rana Plaza promulguée en 2017 qui aurait toutes les peines du monde à être réellement appliquée. Celle-ci est censée obliger les sociétés de plus de 5.000 salariés à élaborer un rapport de vigilance. Le but ? Répertorier les risques liés aux droits fondamentaux afin de les communiquer aux sous-traitants et/ou fournisseurs situés à l’étranger.

Citons également la Stratégie nationale de Lutte contre la Déforestation Importée (SNDI) de 2018 dont la mission est de mettre fin d’ici 2030 à la déforestation causée par l’importation de produits forestiers ou agricoles non durables.

Crédits : Devoir de vigilance et déforestation : le cas oublié du soja

Une demande de changement

Les associations estiment qu’il y a des risques et des atteintes graves liés à la déforestation concernant la culture de soja dans plusieurs régions d’Amérique Latine. Les droits humains font également partie des revendications. Selon le rapport, il s’agit entre autres d’identifier ces risques et autres atteintes, réparer les erreurs du passé et établir une meilleure traçabilité. Il s’agit en somme de contraindre ces grands groupes à respecter leur « devoir de vigilance » en les plaçant sous la menace de procédures sur le plan judiciaire.

« Les ONG appellent urgemment les entreprises concernées à rectifier leurs pratiques. Elles demandent également aux pouvoirs publics de mettre toutes les entreprises au diapason de la vigilance en améliorant le suivi de la loi, en abaissant ses seuils d’application et en s’engageant effectivement dans l’adoption d’une législation ambitieuse au niveau européen » peut-on lire dans un communiqué publié par Sharpa le 25 mars 2019.

Sources : ConsoGlobe – Notre Temps

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