Tout savoir sur l’assurance en cas de catastrophe naturelle

inondation dans le salon catastrophe naturelle assurance
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Les catastrophes naturelles peuvent frapper à tout moment et tendent à s’intensifier. Dans ces moments difficiles, l’assurance en cas de catastrophe naturelle se révèle être un filet de sécurité essentiel. Qu’il s’agisse de tremblements de terre dévastateurs, d’inondations intenses ou de tempêtes déchaînées, les sinistres graves peuvent occasionner des dégâts matériels considérables. Il est donc essentiel de pouvoir compter sur son assurance et de bien comprendre comment fonctionne l’indemnisation pour se préparer au mieux. Découvrez les mécanismes de couverture, les démarches à entreprendre et les éléments clés à prendre en compte pour assurer au mieux votre patrimoine face aux forces implacables de la nature et vous prémunir autant que faire se peut contre l’imprévisible.

Tremblement de terre, tempête, orage, incendie, avalanche, inondation… Après une demande à la préfecture d’une « reconnaissance communale d’état de catastrophe naturelle » par une commune, un arrêté interministériel publié au Journal officiel décrète l’état de catastrophe naturelle et indique la nature des dommages pris en compte, une condition sine qua non pour les assurés voulant lancer le processus d’indemnisation auprès de leur assurance. Mais concrètement, comment cela fonctionne-t-il ?

Toutes les assurances fonctionnent-elles en cas de catastrophe naturelle ?

maison détruite par une tempête ou un ouragan catastrophe naturelle assurance
Crédits : Bilanol/iStock

Si l’on a pris le temps d’assurer sa maison ou son véhicule avec un contrat multirisque, cela inclut obligatoirement les catastrophes naturelles. Toutefois, la « garantie risques locatifs » chez les locataires ainsi que la « responsabilité civile automobile » ne sont pas concernées.

Notez par ailleurs que la couverture peut ne pas s’étendre à certains biens non mentionnés dans le contrat (palissades, etc.). Il convient donc de bien en vérifier les clauses. Par ailleurs, si les frais directs sont bel et bien pris en charge dans la limite des plafonds de votre garantie, les frais indirects ne le sont pas forcément. Par exemple, si vous perdez tout le contenu du congélateur à cause d’une coupure d’électricité liée au sinistre, cela ne sera pas couvert. En revanche, en cas de submersion, le contenu sera bel et bien indemnisable. Dans tous les cas, vous devrez vous affranchir d’une franchise de 380 € pour une habitation ou un bien non professionnel (1520 € en cas de sécheresse ou de réhydratation des sols).

Comment bien choisir son assurance face au risque de catastrophe naturelle ?

Pour choisir une assurance habitation qui prendra bien en charge les sinistres graves, prenez en compte plusieurs facteurs. Tout d’abord, évaluez les risques liés à votre localisation, car ils peuvent varier fortement géographiquement. Choisissez un contrat qui les couvre. Par exemple, une garantie « tempête » peut se révéler utile dans certaines régions et garantira un remboursement des réparations et possiblement aussi le déblaiement et le relogement. N’hésitez donc pas à comparer les offres et à éventuellement prendre des options de couverture supplémentaires adaptées à vos besoins.

Comment se faire indemniser ?

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À partir de la parution de l’arrêté de catastrophe naturelle au Journal officiel, vous disposez d’un délai maximum de trente jours (contre dix auparavant) pour déclarer le sinistre à votre assurance. Lors de la déclaration par recommandé avec accusé de réception, soyez exhaustif sur les dommages constatés et les biens perdus ou endommagés. Des photos peuvent être jointes tout comme des factures et des preuves que vos biens étaient en bon état et bien entretenus. Pour la voiture, cela peut être le livret d’entretien et les preuves de révisions périodiques. Pensez par ailleurs à bien conserver ces biens dans le cas où l’assureur demande de les examiner et gardez toutes les factures liées aux réparations partielles ou totales que vous effectuez pour leur bonne prise en compte.

Le versement de la provision sur vos indemnités se fera dans les deux mois suivant l’estimation des dommages et l’indemnisation complète dans les trois mois. Notez toutefois que le montant peut varier si l’assurance estime que les dommages causés sont en partie liés à la vétusté, le manque d’entretien ou une négligence de votre part. Le contrat peut aussi comporter des exclusions spécifiques liées aux catastrophes naturelles, des délais de carence, des limites de couverture et des plafonds de remboursement, d’où l’importance de bien choisir son contrat.

Notez enfin que depuis le 28 novembre 2023, vous pouvez recevoir une indemnisation pour les frais engagés pour héberger les habitants de votre résidence principale suite à une catastrophe naturelle.