Vidéo : une semaine sous Trump résumée en 1 minute

Alors que les appels à la destitution de Donald Trump se multiplient depuis son investiture, le nouveau président américain continue de se comporter en despote ignorant les lois de son propre pays et les principes de droit international. Pour résumer ses premiers jours après son investiture, MinuteBuzz a publié une vidéo d’une minute présentant les mesures phares et impopulaires déjà prises. La vidéo a déjà été vue plus de 7 millions de fois en deux jours sur Facebook et continue de faire le buzz. Quelles sont ces premières mesures ?

La déclaration de guerre aux médias

À plusieurs reprises avant et depuis son investiture, Donald Trump a accusé les médias d’avoir menti sur sa personne et son comportement, d’avoir déformé ses paroles, ou encore d’avoir sous-estimé le nombre de spectateurs ayant assisté à sa prestation de serment le 20 janvier dernier.

Selon lui, « un million et demi de personnes » étaient présentes, tandis que les médias en ont annoncé 250 000.

Les images aériennes filmées ce jour-là et les données sur la fréquentation des transports en commun de Washington DC montraient pourtant bien que ce nombre était inférieur à un million et demi de personnes.

L’annulation de l’Obamacare

Dès son arrivée à la Maison-Blanche, Trump a décidé d’annuler l’Obamacare. Il s’agissait du système d’assurance maladie des Américains mis en place avec peine et difficulté par Barack Obama en 2010 afin de rendre les frais médicaux plus abordables pour les patients et de pouvoir faire bénéficier à tous les Américains d’une protection sociale de leur santé.

Donald Trump n’a toujours pas proposé de plan de remplacement pour pallier à ce manque de sécurité sociale et médicale.

Le remise en question des accords de libre-échange

Le 23 janvier, il avait déjà signé l’acte de retrait des États-Unis du Traité de libre-échange transpacifique (TPP) avec l’Asie-Pacifique, signé en 2016 et sur lequel Obama avait travaillé ces 7 dernières années.

Donald Trump a annoncé ce dimanche 29 janvier qu’il renégocierait l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) avec les présidents du Canada et du Mexique qu’il devrait d’abord rencontrer. Toutefois, ce projet pourrait déjà tomber à l’eau puisque la rencontre avec le président mexicain Enrique Peña Nieto, initialement prévue le 31 janvier, a été annulée suite à une déclaration de Trump à propos du mur entre le Mexique et les États-Unis.

L’affront aux minorités et aux femmes

Le 24 janvier, entouré uniquement d’hommes, Trump a signé un décret interdisant le financement par les États-Unis d’ONG internationales soutenant l’avortement. Trois jours plus tôt, plus de deux millions de personnes manifestaient déjà à Washington et ailleurs dans le monde à l’occasion de la Women’s March, la Marche des Femmes. Ce mouvement vise à défendre et à réaffirmer les droits des minorités et des femmes contre les attaques racistes, misogynes et machistes du nouveau président.

Le déchaînement contre la science et l’environnement

Toujours le 24 janvier, Trump annonce la réouverture de deux dossiers pétroliers à forte polémique environnementale, les projets gigantesques d’oléoducs qui vont traverser les États-Unis : le Keystone XL, du Canada aux États-Unis, dont la construction avait été bloquée par Barack Obama, et celui du Dakota du Nord, dont le tracé avait été rejeté en décembre après la mobilisation des personnes concernées.

Trump a également exigé des membres du gouvernement fédéral et des institutions publiques comme l’Agence de Protection de l’Environnement américaine de ne plus faire référence au changement ou au réchauffement climatique, qui encore selon lui, a été « inventé par et pour les Chinois. »
Ces institutions n’ont plus la liberté de publier des messages ou des articles sur le sujet et toutes références au changement climatique et au Plan d’Action pour le Climat engagé par Obama ont été supprimées sur la page web de la Maison-Blanche.

Un mur avec le Mexique

Le 25 janvier dernier, le nouveau président américain a signé un décret entérinant le projet de construction d’un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, une des promesses importantes de sa campagne.

Ce dernier a déclaré vouloir faire payer ce mur par les Mexicains en instaurant une taxe de 20% sur les produits mexicains importés aux États-Unis, mais en réalité la taxe serait payée par les Américains qui achètent les produits.

Le « Muslim Ban », ou l’interdiction d’entrer aux États-Unis pour les ressortissants de sept pays

Vendredi 27 janvier, Trump a pris deux de ses premières décisions les plus impopulaires et critiquées : la diminution du nombre de réfugiés accueillis aux États-Unis et l’interdiction d’entrer dans le pays pour tous les ressortissants de sept pays musulmans : Syrie, Irak, Iran, Somalie, Soudan du Sud, Yémen, et Libye. C’est ainsi que le nouveau président américain souhaite « protéger la Nation contre l’entrée aux États-Unis de terroristes étrangers ».
Une décision qui a immédiatement provoqué la colère du monde musulman partout dans le monde, avec des conséquences immédiates. L’Iran a décidé d’appliquer la même règle à l’égard des États-Unis : les Américains ne sont plus autorisés sur le territoire iranien. De plus, l’Iran dispose depuis quelques années du droit de réaliser des essais nucléaires dans le cadre d’un Accord nucléaire et Donald Trump a déclaré vouloir s’y opposer. La France a déjà pris position pour défendre l’Iran.

Bref, quelques cours de rattrapage en économie, en droit international et en sciences ne feraient pas de mal à ce vieux Donald !

Sources : Minute Buzz, Sud Ouest