Comment la pêche industrielle menace les écosystèmes marins

La pêche industrielle est facteur de graves conséquences sur les écosystèmes marins ainsi que la sécurité et la qualité alimentaire. La baisse des stocks de poissons disponibles à l’échelle mondiale n’est malheureusement qu’une des multiples dérives de ces procédés industriels.

La surpêche qualifie l’activité de pêche lorsque celle-ci menace le renouvellement des ressources marines (reproduction). Cela indique un épuisement des stocks de poisson disponibles dans les mers et océans sur le long terme. Depuis des décennies, des armées de bateaux sillonnent les étendues d’eau, sans arrêt à la recherche de poissons afin de faire face à la demande toujours plus croissante des consommateurs. 90 % de la mer Méditerranée serait concernés tandis que 40 % des espèces de poissons du nord-est de l’Atlantique sont en péril, bien qu’une grande partie du poisson consommé en Europe provient le plus souvent d’Asie ou d’Afrique.

Le documentaire intitulé « Surpêche – la fin du poisson à foison » diffusé le 27 janvier 2015 par Arte illustre parfaitement le phénomène. Entre impact environnemental, ingérence ou difficultés des pouvoirs publics, aspects alarmants de la filière halieutique pour les petits exploitants et conditions de travail indécentes des employés des grandes entreprises, ce documentaire montre la variété des problèmes liés à la pêche industrielle.

Et pourtant, nous sommes avertis des dangers multiples de la pêche industrielle depuis novembre 2006 et la parution d’une étude nord-américaine dans la revue Science, intitulée « Global Loss of Biodiversity Harming Ocean Bounty ».

Le site Nuique a réalisé une infographie dont le titre est « 35 faits sur la pêche industrielle qui vous couperont l’appétit… » Le secteur de la pêche serait en véritable phase d’auto-destruction, et la compilation de ces 35 points traduits par Mr Mondialisation vise à l’attester.

Nous y apprenons beaucoup sur les techniques de pêche désastreuses pour les réserves de poisson, mais aussi la biodiversité marine (points N°1, 5, 7, 19, 20, 21, 26, 27, 29, 30, 31, 32 et 34), les dérives de l’aquaculture (points N°8, 10, 13, 14, 15 et 22), le traitement du poisson dans la chaine (points N°11 et 25), les conditions de travail des employés (point N°2), les méthodes de vente des magasins (points N°4 et 6), l’impact sur les consommateurs (points N°12, 16 et 24), ou encore la pollution (point N°35).

Cette infographie nous informe également qu’il n’existe aucune exigence légale sur l’abattage humain du poisson, que 86% du poisson est importé et que la moitié de ces importations viennent de l’élevage. De plus, 31,5 millions de tonnes de poissons-péchés dans les océans sont utilisées dans nos élevages. Enfin, certaines comparaisons peuvent être très parlantes, par exemple le fait que les requins tuent 12 personnes par an alors que l’homme tue environ 11 417 requins par heure ou encore que la pêche du saumon sauvage a un impact sur 137 espèces.

Les initiatives de sensibilisation à une pêche durable semblent trop tardives et ne pèsent pas lourd sur la balance face aux géants de l’industrie agro-alimentaire.

Sources : ScienceMr Mondialisation – Arte