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Syria Go, quand les enfants syriens appellent à l’aide en utilisant Pokemon Go

Cela fait désormais cinq ans que la guerre fait rage en Syrie, faisant subir des horreurs aux habitants restés dans les villes meurtries. À l’initiative des forces révolutionnaires syriennes, hostiles au régime, des enfants lancent des appels à l’aide en utilisant l’image de Pokemon Go, et l’engouement exceptionnel qu’il engendre en Occident.

« Je suis Kafr Nabl, dans la province d’Idleb, venez me sauver« . « Sauvez-moi! Je suis en Syrie« . Voici le type de messages que l’on peut lire sur ces photos d’enfants, accompagnés du hashtag #PrayForSyria (Priez pour la Syrie) ainsi que d’un Pokemon. C’est l’organe de communication des forces révolutionnaires du pays qui a diffusé sur Twitter ce mercredi cette série de clichés émouvants. Le but ? Jouer sur l’image et l’engouement international autour du jeu Pokémon Go pour alerter le monde entier sur les conditions de vie des enfants syriens.

Car cela fait désormais cinq années que la guerre rythme le quotidien syrien, faisant plus de 280 000 victimes dont de nombreux enfants, selon les chiffres de l’Observatoire syrien des droits de l’homme publiés en mai 2016. En utilisant cette image du jeu Pokemon Go, dont l’engouement est tout simplement exceptionnel et mondial, on cherche ici à tirer les Occidentaux de leur indifférence quant à la situation dans leur pays.

Cette folie Pokemon Go engendre en effet des chiffres ahurissants. En vigueur depuis le 7 juillet, et à peine mis en service en France, le jeu a déjà été téléchargé plus de 30 millions de fois et généré un chiffre d’affaires de plus de 35 millions de dollars. « J’estime que sauver des vies est plus important que chasser des Pokemon! » explique ainsi Saïf Aldeen Tahhlan ,webdesigner réfugié au Danemark qui a pour sa part détourné des images du jeu pour créer une série de clichés baptisés « Syria Go« , où les décors de guerre laissent apparaître des mallettes de soins ou encore des peluches en lieu et place des petits monstres de poche.

Sources : ibtimes, lesoir