Après une semaine de confinement, les autorités françaises reconnaissent l’existence de « tensions » concernant notamment les supermarchés, les transporteurs ainsi que l’agriculture. Le Ministre de l’Économie appelle les sociétés à récompenser les salariés se déplaçant quand même malgré le coronavirus. Ceux-ci pourraient recevoir une prime de 1 000 euros.
Un appel aux salariés
Ce 23 mars 2020, nous évoquions le rejet d’un « confinement total » par le Conseil d’État. Il était toutefois question d’une prolongation de la durée de confinement au-delà du 31 mars, une mesure qui devrait s’accompagner de conditions plus restrictives. En somme, le message du gouvernement était clair : rester chez soi et respecter le confinement.
Toutefois comme l’explique Novethic, le son de cloche n’est déjà plus le même. En effet, le Ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a lancé un appel à certains salariés. L’intéressé « invite tous les salariés des entreprises qui sont encore ouvertes, des activités qui sont indispensables au fonctionnement du pays, à se rendre sur leurs lieux de travail dans des conditions de sécurité sanitaire maximales ». De plus, les entreprises sont appelées à encourager leurs employés avec une prime de 1 000 euros.
Le ministre de l’Agriculture appelle quant à lui les Français sans activité à participer aux récoltes, indiquant que plus de 200 000 emplois sont vacant dans l’agriculture. « Rejoignez la grande armée de l’agriculture française ! » a t-il martelé sur RMC ce mardi matin.
Des secteurs essentiels en tension
Pour le président délégué du Medef, Patrick Martin le président Emmanuel Macron « n’a pas assez insisté sur la nécessaire continuité de l’activité économique ». Celui-ci rappelle que de nombreux salariés ont menacé leur employeur d’exercer un droit de retrait si des mesures d’activité partielle n’étaient pas prises. Résultat ? La plupart des secteurs d’activité sont à l’arrêt et des tensions sont observables dans certains secteurs vitaux comme la grande distribution ainsi que les transporteurs.
S’il n’y a pas de pénurie dans les supermarchés, l’inquiétude est palpable tout au long de la chaîne. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) s’inquiète d’une pénurie de main d’œuvre à un mois du début des récoltes de fruits et légumes. Cette situation est notamment le fait de la fermeture des frontières en vigueur en raison de l’épidémie de coronavirus.
Le manque de mesures de protection et d’hygiène est à l’origine de situations problématiques. Comment ne pas penser aux caissières, en première ligne dans les supermarchés. Par ailleurs, les employés d’une boulangerie industrielle en Moselle ont exercé leur droit de retrait. Citons également la Fédération des entreprises de l’eau (FP2E) ou encore les éboueurs ayant milité pour l’obtention de masques de protection.
Source
Articles liés :