Alors que le bilan continue de s’alourdir de jour en jour, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle tous les pays à passer à l’offensive pour enrayer la progression du Covid-19. Cette institution estime en effet que le confinement ne suffit plus : il faut passer à la vitesse supérieure. L’espoir reste en effet de mise pour modifier la trajectoire du coronavirus.
Malgré les mesures prises mondialement, le virus continue de s’étendre. Comme le rappelle Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS : « Il a fallu 67 jours pour atteindre les 100 000 [cas], onze jours pour atteindre les 200 000 et seulement quatre jours pour atteindre les 300 000 cas […] C’est déchirant. La pandémie s’accélère. »
Le confinement ne suffit pas à faire barrage au Covid-19
Lors de cette conférence de presse virtuelle à Genève, l’homme a estimé que le confinement ne constituait pas une mesure suffisante. Rappelons que cela concerne à ce jour plus de 659 millions de personnes dans 34 pays. En France, le conseil scientifique a d’ailleurs annoncé son prolongement jusqu’à début mai. Toutefois, pour nombre de ces pays, les bilans en hausse attestent de la réussite très relative de cette précaution.
Tedros Adhanom Ghebreyesus intime donc aux dirigeants de prendre dès à présent des mesures plus offensives. « On ne peut pas gagner un match de football uniquement en défendant. Pour gagner, nous devons attaquer le virus avec des tactiques agressives et ciblées. », affirme-t-il. « Demander aux gens de rester chez eux et [établir] d’autres mesures de distanciation physique sont un moyen important de ralentir la progression du virus et de gagner du temps, mais ce sont des mesures de défense qui ne nous aideront pas à gagner. »
Un appel au dépistage massif a été lancé par l’OMS
Le directeur de l’OMS appelle à « tester chaque cas suspect, isoler et soigner chaque cas confirmé et suivre et mettre en quarantaine chaque contact étroit. » En effet, aujourd’hui, seuls les cas nécessitant une prise en charge hospitalière sont testés. Cependant, cette tactique offensive a ses limites. De nombreuses nations pourraient en effet faire face à une pénurie de moyens. L’OMS a de ce fait invité la communauté internationale à accroître les capacités et à la solidarité.
Enfin, lors de cette conférence, notons que l’Organisation a également rappelé son scepticisme quant à l’utilisation de médicaments dont l’efficacité n’est pas appuyée par des études randomisées, assurant qu’ils ne pourraient que « susciter de faux espoirs et même faire plus de mal que de bien en entraînant des pénuries de médicaments essentiels pour traiter d’autres maladies. » Sans citer la chloroquine, cette annonce intervient alors que certains élus français ont mis la pression pour généraliser l’utilisation de ce produit. Côté américain, Donald Trump n’a quant à lui pas manqué d’enthousiasme quant à ce médicament. Il en a en effet parlé comme d’un « don du ciel » pouvant « changer la donne ».
Articles liés :